On le demande : le voilà !!!
Le vote pour déterminer le meilleur conteur d'histoires frissonnantes !
Je remet les fics (j'ai gardé les mises en page) comme ça au cas où certaines personnes en auraient loupées ^^
... me souvenais plus qu'on avait été aussi peu ...
BangelforeverUne haute silhouette se détachait dans l’ombre. Ses pas étaient rythmés sur ceux de la jeune fille qu’il suivait depuis maintenant plus de 5minutes. Elle n’avait toujours rien remarqué.
Il était près de 4h du matin. Kate rentrait chez elle passablement éméchée, les yeux dans le vague. Dans son esprit les brumes de la soirée se mêlaient à celles qui envahissaient la rue dans laquelle elle marchait. Tout n’était que silence. Silence et ombres, des ombres qui se mouvaient lentement, s’enfuyaient pour réapparaître n’ importe où dans un ballet effrayant. Devant Kate s’étendait l’asphalte jonché de détritus d’une rue de Los Angeles. Derrière elle, le néant.
10 minutes. La proie était là quelques mètres devant. Elle avançait lentement, comme si elle l’invitait à venir s’emparer d’elle. Son regard fou n’avait de cesse d’observer ce déhanchement délicat, altéré par les nuisances de l’alcool. L’esprit de la jeune fille était embrumé par la boisson, celui de son poursuivant par la drogue.
Kate marchait toujours, ses pas incertains. Soudain, un bruit derrière elle. Elle se retourna brusquement, à deux doigts de tomber. Il n’y avait personne. Ni devant, ni derrière ni à ses côtés. Elle était seule.
12 minutes. Enfin elle s’était retournée. Elle avait perçu un bruit. La traque continuait.
La marche continuait. Mettre un pied devant l’autre, encore et toujours sans rien pour troubler la monotonie du décor. Kate se retourna, ayant senti inconsciemment un regard posé sur elle.
Toujours rien. Elle accéléra le pas.
14 minutes. La proie allait plus vite après s’être retournée une seconde fois. Chasser est une affaire de patience.
Un autre bruit rompit le silence pesant. Semblable au précédent, il s’était cependant rapproché. Kate accéléra de nouveau.
17 minutes. La proie accéléra encore. Toujours suivre la proie.
Kate se rendit compte avec un effroi grandissant qu’elle était déjà passée dans cette rue. Son souffle se fit plus rapide, elle se retourna par deux fois sans rien distinguer. Ses pupilles s’écarquillèrent, la peur commença à poindre dans son esprit soudain libéré des effluves de l’alcool qui l’emprisonnait peu auparavant.
19 minutes. Elle avait cette sensation d’être surveillée en permanence, de ne faire aucun mouvement, aucun geste qui ne soit immédiatement remarqué. Son cœur battait plus vite. Ses pas étaient plus rapides. Sa peur était croissante.
20 minutes. Kate se retourna pour la énième fois quasi-certaine d’être suivit.
21 minutes. La peur quasi palpable de la proie était délectable
Elle se mit à courir après avoir jeté un regard en arrière.
22 minutes. La proie courait. La fin était proche.
Le bruit était revenu, régulier menaçant. Il faisait échos au son de ses propres pas qui battaient le sol en courant.
23 minutes. Kate courait dans la ville. Elle poussa un cri.
23 minutes toujours. Il est l’heure.
La jeune fille entendit le bruit se rapprocher encore et toujours, irrémédiablement. Elle accéléra encore. Peine perdue.
24 minutes. Une main s’abattit sur son épaule, avec une violence telle que ses yeux s’embuèrent sous le choc. Le hurlement qui sortit de sa bouche était déformé par la peur.
25 minutes. Fin de la chasse.
Kate s’effondra. Sa terreur emplissait l’air. Elle était partout. Kate la ressentait du plus profond de son être. La panique l’enveloppait et la choyait, la berçait en son ignoble sein. Kate était seule, entourée par la frayeur et par son maître, une silhouette qui se penchait sur elle, un sourire malsain qui avait tout d’un rictus déformant les traits que l’on devinait à peine. Bienvenue à Hell A : la cité des anges, l’antre des démons.
EyPiDe marbreElle étouffait.
Elle avait mal.
Physiquement.
… mais pas seulement.
Elle étouffait mais ce n’était pas uniquement à cause du manque d’air qui se faisait sentir, lui brûlant les poumons.
Elle avait mal mais ce n’était pas la douleur de ses doigts meurtris et ensanglantés qui la faisaient le plus souffrir.
Mais tout son être.
Elle saignait de l’intérieur, chaque parcelle de son corps la tiraillant sournoisement, chaque reste de vie lui rappelant que la sienne allait finir.
Elle était en morceaux tout entière.
Pas exclusivement son cœur.
Même si elle croyait que celui-ci s’était propagé au reste, gonflant à l’infini, attendant le meilleur moment pour exploser en un dernier sanglot.
Elle voyait sa vie passer devant ses yeux qui regardaient grand ouvert l’obscurité devant eux. Elle s’acharnait à les garder ouverts espérant voir une lueur salvatrice.
Sentant à chaque seconde qui passait, sa fin arriver un peu plus.
Ses pleurs au début salés n’étaient plus que larmes de sang.
Personne ne la sauverait.
Pas ses amis.-
Elle sait que la mort va arriver alors pourquoi ? Pourquoi ne peut-elle s’empêcher de cogner, de gratter les parois de marbre à s’en briser les poings et à s’en arracher les ongles ? Pourquoi ne peut-elle pas arrêter de hurler à l’aide, criant des noms dont elle sait que les propriétaires ne viendront pas, respirant ainsi à pleine capacité cet air déjà lourd de son tombeau ?
Enterré vivante.
Non …
Emmurée vivante. Dans un sarcophage de pierre.
Avec le bois, sait-on jamais elle aurait pu en ressortir.
Là. Aucune chance.
C'était terminé. Son esprit l'avait compris. Et pourtant ses entrailles se tordaient sourdement devant ce constat.
Elle frappait dans le vide, se râpant inutilement la peau, saignant pour l’éternité dans sa boite.
Ils le savaient.
Ils la connaissaient.
Ses tortionnaires.
-
Elle s’était réveillée quelques heures plus tôt, sentant immédiatement la sensation de froid contre ses membres. Et
ressentant surtout sa tête lourde comme au lendemain d’une cuite. Pourtant elle n’avait bu qu’un thé avec sa meilleure amie.
Meilleure amie dont elle percevait à présent le visage penché au dessus d’elle à travers ses yeux encore mi-clos. Puis d’autres visages.
Le reste de l’équipe.
Le reste de ceux qu’elle avait choisi comme amis.
Comme confidents.
Comme famille.
Que des visages fermés et sérieux.
Comme quand l’apocalypse pointait son nez.
- Nous sommes désolés Buffy.
Désolés ?
Mais pourquoi ?
Encore enfermée dans sa tête, elle vivait la scène de l’extérieur.
Regardant avec horreur la lumière disparaître de sa vision, au fur et à mesure qu’était placée la dalle de marbre blanc, froide et sombre.
Sentant son corps se ballotter alors qu’on la descendait.
Entendant la terre la recouvrir peu à peu.
-
Puis plus rien.
-
On la tuait.
ILS la tuaient !!!!
Et ils étaient restés de marbre en la regardant s’éveiller une dernière fois, en la laissant volontairement contempler ses meurtriers.
-
Alors non personne ne la sauverait.
Pas ces personnes qu’elle croyait être ses amis.
Elle leur aurait confié sa vie les yeux fermés et voilà qu’il la prenait.
Comme ça, sans explication.
Pourquoi donc ?
Ils étaient guidés par un être démoniaque ?!? Depuis quand ?
Non, sinon pourquoi s’excuser alors qu’aucune émotion ne transparaissait sur leurs visages. Et un démon l’aurait tué sur le champ, devant une grande assemblée pour exhiber son cadavre.
Pas une lente et longue agonie.
-
Ses larmes ne coulaient plus.
Ses sanglots étaient étouffés.
Elle n’essayait même plus. Laissant la vie la quitter, sans pour autant accepter sa mort.
Mais à quoi bon vivre ou se battre pour vivre quand plus rien ne nous attend dehors ?
Ses mains refusaient de bouger à nouveau et de frapper contre la pierre jadis blanche mais désormais rouge sang. Mais pu lui importait la couleur, tout était noir.
Lourd.
Etouffant.
Noir.
Envahissant.
Obscure.
… Froid.
Les paupières fermées sur de nouvelles larmes invisibles, elle utilisait ses dernières forces dans un murmure inaudible.
- Willow, Alex, Giles, Willow, Alex, Giles…
Une litanie sans fin qui mourrait avec elle.
- Pourquoi ?
Et qui restera sans réponse.
Du moins dans ce monde.
FINLa main gantée- Vous avez vraiment une sale tête, mademoiselle !-
La jeune femme brune fulminait. Comment cette clocharde puante avait osé lui dire ça ?!? Elle était la déesse de son collège, la fille la plus belle et elle osait lui dire ça ?
Surtout qu’elle lui avait fait peur.
Elle avançait rapidement dans les rues de Sunnydale en rentrant du seul endroit branché de ce petit patelin. Et elle avait déboulé comme ça d’un coup, dénonçant sa « tête de quelqu’un qui attirait le mauvais sort » et l’avertissant de faire attention aux signes …
-
Encore une timbrée …
-
Elle s’emmitoufla dans sa couverture et s’endormit sans y penser.
Le lendemain, il neigeait.
C’était un joli mercredi de décembre.
Il allait falloir se couvrir en conséquences : écharpe, gants, pull … le tout de façon sophistiquée bien sûr.
Elle prit sa douche et alla se maquiller quand elle remarqua que son auriculaire gauche était engourdi.
…
Sûrement le froid.
Raison de plus pour s’habiller chaudement.
… Pourtant à l’intérieur, il faisait chaud.
Elle finit de se préparer et mit ses bottes.
Un long manteau, les gants dans les poches, elle démarra sa belle voiture et alla à l’école.
Elle allait faire sensation une fois de plus à n’en pas douter.
Elle était seule sur le parking. Heureusement que quelques voitures étaient tout de même stationnées, il ne fallait pas arriver la première.
Il faisait encore nuit. Les journées étaient trop courtes. La lumière artificielle lui allait trop mal au teint.
Elle se retourna pour fermer sa portière quand elle aperçut que maintenant son doigt refusait totalement de bouger.
Essayant vainement de le faire plier à sa volonté, elle jugea qu’il devait réellement faire trop froid. Il valait mieux le réchauffer.
Elle verrouilla sa voiture puis sortit ses gants de sa poche.
« Les signes sont évidents pour qui sait … »Voilà qu’elle entendait des voix dans sa tête maintenant.
…
Main droite, aucun problème.
Main gauche … son petit doigt refusait de se glisser dans la douce chaleur réconfortante du gant.
Elle força et sentit cette fois-ci un courant d’air froid dans son dos.
Elle se retourna vivement mais ne vit rien.
Mais sentit.
Sentit quelque chose lui gratter les jambes.
Elle devait s’enfuir.
Cette idée fut la seule qui lui vint à l’esprit. Mais son corps refusait d’obéir.
Elle baissa la tête et vit deux mains remonter le long de ses jambes alors qu’une dizaine d’autres la maintenait sur place, agrippant ses chaussures et ses chevilles.
Elle voulut hurler mais les mains rugueuses et fortes étaient déjà en train de l’étouffer.
-
La Mort s’approcha du corps sans vie à ses pieds et pensa une dernière fois.
« Oser porter des gants un mercredi … je l’avais pourtant prévenue. Dire qu’elle aurait pu avoir un grand destin. Les superstitions ne sont pas faites que pour les enfants. Humains ignares … »-
Elle ramassa le cadavre de Cordélia et disparut dans l’ombre.
FIN
Samain31 Octobre – 23h45-
Willow regardait par la fenêtre. Elle avait entendu du bruit dehors.
Et la région n’avait rien de rassurant.
Il n’y avait que Kennedy pour aimer de telles contrées paumées au sud de l’Angleterre. Elle l’avait suivi. Et n’aimait pas ce paysage qui, elle le sentait, était trop mystique et entouré d’une aura mystérieuse.
Visiblement, il n’y avait rien dehors. Elle avait du rêver …
Quoique …
Si elle regardait bien au loin, elle put voir un halo de lumière sous un arbre.
-
En deux minutes, elle s’était habillée et était sortie en vitesse. Elle ne savait pas ce qui poussait ses jambes à avancer mais elles étaient mues comme si tout dépendait de leur capacité à courir.
-
Mais tout quoi ??
-
La jeune femme rousse atteignit l’arbre mais la forme n’y était plus. Il y avait dans l’atmosphère un doux parfum qui réconfortait Willow. Qui la faisait se sentir bien. Comme elle ne l’avait plus été durant des années. Ce parfum qui lui donnait encore aujourd’hui l’envie de pleurer et de détruire le monde où elle ne pouvait plus le sentir.
Elle sentit dans son dos quelque chose se rapprocher.
- Pardonnes-moi.Elle savait.
Toutes ses questions balayées en deux petits mots.
Toutes ses appréhensions aussi.
Elle souriait.
- C’est déjà fait.
La forme blanche se colla derrière elle. La rousse commençait à étouffer. Elle sentait la vie quitter son corps. Mais n’en avait que faire.
Elle ne laisserait rien derrière elle.
Kennedy.
Non.
La Tueuse ne pouvait la retenir.
Pourrait-elle lui pardonner elle de la laisser ?
- N’y penses pas.Le ton était ennuyé.
- Désolée.
- Une seule nuit./silence/
Willow attendait tranquillement la suite. Elle se vidait de ses forces et ne pouvait plus parler pour demander la fin de la phrase.
- Une seule nuit par an. C’est tout ce que je pouvais faire. La seule où je pouvais te voir. Mais tu étais avec elle. Je ne pouvais m’approcher plus. Là, tu m’as vue.
…Tu ne me quitteras plus maintenant.
La rousse ferma les yeux et attendit.
Mais rien ne vint.
-
Que le froid.
Elle avait froid.
Elle ne sentait plus la chaleur dégagée par le spectre dans son dos.
Elle ne sentait plus ce doux bonheur entrer en elle au fur et à mesure que sa vie la quittait.
Sa vie revenait en elle alors qu'elle voulait l'en faire sortir.
Un seul murmure sorti de son corps désormais revigoré :
- Tara.
-
Minuit était hélas déjà arrivé.
-
Peu importe.
Elle attendrait ici.
Elle attendrait des centaines de lever et des centaines de couchers de soleil.
Elle attendrait sa délivrance.
Et dans un an jour pour jour.
On la retrouvera couchée sous cet arbre, un sourire aux lèvres.
…
Sûrement.
-
A Samain, les esprits peuvent rejoindre leurs parents restés derrière eux, les visiter pour s’assurer de leur bonheur …
Et parfois …
Les amener dans leur monde …
Ou pas.FIN